Test Marvel’s Avengers : rassemblés, oui, mais pas bien organisés

Le Test

Depuis que les Vengeurs ont totalement bousculé les codes du cinéma en 2012, le super-héros est rentré dans une autre cote de popularité autrement plus planétaire. Plus qu’une mode (pourtant déjà bien lancée grâce à notre adoré Spider-Man au début des années 2000), il s’agit d’un évident phénomène de société dont le jeu vidéo ne pouvait bien évidemment pas faire l’deadlock : il lui fallait un véritable jeu Avengers… et vite. “Vite”, ce n’est pas finalement pas comme cela que s’est déroulé la manufacturing du chantier : alors que les Batman ont redéfini l’héroïsme sur consoles avec l’excellente saga Arkham et que Spider-Man lui a emboité le pas en 2018, notre ligue de justiciers, elle, a pris du retard dans les couloirs de Crystal Dynamics. Et pour trigger, les développeurs des derniers Tomb Raider ont décidé d’en faire un jeu service, à l’facet multijoueur entretenu sur la durée grâce à des DLC et des microtransactions ! Une façade peu réjouissante pour beaucoup, intéressante pour certains, derrière lequel se cache l’un des jeux d’motion les plus coûteux de l’année… et sûrement de cette génération. Nous sommes en septembre 2020, c’est enfin l’heure du rassemblement, du verdict closing et des mots justes. L’attente en valait-elle la peine ?

Marvel s Avengers

Après s’être largement fait la foremost sur de nombreuses aventures de Lara Croft, la dernière en date étant parvenue il y a deux ans avec le chouette Rise of the Tomb Raider, le studio canadien a donc pu plancher entièrement sur la réalisation de Marvel’s Avengers, annoncé en 2017. À vrai dire, le chantier est tellement pharamineux que plus d’une firme sont sur le coup : Eidos Montréal tout d’abord, désigné comme numéro 2 dans la hiérarchie par Square-Enix, puis une ribambelle d’autres pour un whole de cinq entreprises déclarées (et sans doute d’autres plus discrètes pour la sous-traitance). L’idée ? Construire un jeu (presque) entièrement jouable en coopération jusqu’à quatre, faire évoluer ses personnages grâce à un système de niveaux et de loot, rajouter des super-héros et du contenu au fil du temps… et cultiver sa communauté avec des battle go incitant à la microtransaction. Oui, c’est osé quand on parle de Marvel mais rassurez-vous : il y aussi toute une partie solo avec une véritable histoire. D’ailleurs, commençons par ça. 

Marvel s Avengers


WHO AVENGE THE AVENGERS ?


Alors que l’on s’attendait à une campagne uniquement centrée sur les Avengers – c’est une façon de pensée assez légitime, rassurons-nous – les développeurs abordent finalement la selected d’une façon plutôt surprenante : par les yeux d’une… adolescente. Plus précisément, ceux de Kamala Khan, aussi connue sous le nom de Miss Marvel (la cinquième), apparue pour la première fois en 2013 dans les comics. Assurément, il s’agit d’un parti pris audacieux puisque notre chère héroïne est loin d’être connue de tous : c’est donc là une opportunité pour les scénaristes de creuser un “nouveau” personnage et d’apporter un peu de sang frais. Kamala Khan dénote assurément : il s’agit d’une jeune Pakistanaise concern du New-Jersey, de confession musulmane et qui porte la burkini en guise de costume. Ses pouvoirs similaires à l’homme élastique des 4 Fantastiques la mettent mal à l’aise : en pleine acceptation de soi, fan des Avengers depuis son enfance, elle devra assumer ses pouvoirs et sauver le monde d’une menace qui la dépasse complètement. Ainsi, de nombreuses phases narratives (et d’motion) se passeront dans sa peau puisque Kamala devra retrouver les Avengers, dispersés suite à un horrible incident, pour les réunifier et vaincre le hazard. 

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La campagne de Marvel’s Avengers est loin d’être catastrophique : elle est même plutôt honnête, légère, sans prise de tête et se dévore gentiment sans pour autant émerveiller pleinement.


Le contexte est effectivement pessimiste : lors du “A-Day”, la technologie d’armement Stark mise à revenue des Avengers se voit détournée pour un gigantesque attentat en plein San Francisco. En plus des milliers de vies que les Avengers n’ont pu sauver (dont celle de Captain America), certains d’entre eux voient leur génétique modifiée, pouvoirs à l’appui : des citoyens tirent des boules de feu, d’autres envoient du givre, plusieurs ouvrent des portails de téléportation et Kamala Khan, elle, peut se rendre élastique. À deux doigts d’inventer les mutants, les scénaristes livrent donc les “inhumains”, faisant partie intégrante du récit de Marvel’s Avengers puisqu’ils se voient capturés par l’AIM, une gigantesque entreprise technologique dirigée par George Tarleton (alias Modok) qui a profité du démantèlement des Vengeurs et de Stark Industries pour dominer la société mondiale. Au fil de sa quête, Kamala trouvera donc Iron Man, Hulk, Black Widow ou encore Thor, prendra refuge dans le fameux héliporteur du SHIELD et tous prendront d’assaut les laboratoires douteux de l’AIM pour en venir à bout. Au milieu d’objectifs coop s’amorcent alors plusieurs missions uniquement jouables en solo, de véritables phases narratives traditionnelles, d’autres complètement hollywoodiennes, qui constitueront une aventure bien mieux que ce à quoi nous nous attendions. 

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Car après le advertising de Square Enix et une bêta qui ne nous avait pas spécialement rassuré, drive est de constater que la campagne de Marvel’s Avengers tient correctement la route. Sans jamais vraiment exceller, l’univers de la maison de comics s’avère bien respecté ; les personnages sont efficaces et Kamala Khan est une personne plutôt attachante malgré son statut d’inconnue et de novice inexpérimentée. Certains passages plus intimistes, d’autres extrêmement spectaculaires, viennent aérer un périple qui, oui, révélera très vite ses mécanismes : d’ailleurs, de nombreux défauts subsistent à commencer par une durée de vie assez courte (une dizaine d’heures de jeu) qui ne permet pas d’exploiter les protagonistes/antagonistes comme l’on aurait voulu. De même, le scénario lui-même s’avère finalement assez menu et il est dommageable de ne voir que trop peu de personnages issus de Marvel – il y avait tellement à faire ! – sont présents pour pimenter l’écriture. Le stage design lui aussi s’avère extrêmement répétitif, tout comme les objectifs qui se répètent inlassablement (mais c’est là un problème qui ne s’applique pas qu’au solo) mais qui, grâce aux différents héros que l’on contrôle tour à tour, restent plaisant à parcourir. En bref, la campagne de Marvel’s Avengers est loin d’être catastrophique : elle est même plutôt honnête, légère, sans prise de tête et se dévore gentiment sans pour autant émerveiller pleinement. Et ce n’est déjà vraiment pas si mal. 

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BASTON LAGAFF

Avec déjà un seul héros, la difficulté d’implémenter toutes ses spécificités in-game et de les retranscrire dans un gameplay pertinent est réelle. Alors imaginez avec tous les Avengers ! Au closing, peu de titres s’y sont essayés (on retient tout de même les Marvel Ultimate Alliance) et c’est à Crystal Dynamics qu’est income cette lourde tâche qui a, pour le coup, effectué du plutôt bon boulot. Le gameplay de Marvel’s Avengers est assurément l’un de ses bons factors et ce qui lui permet d’être apprécié comme un jeu d’motion d’une qualité certaine : chaque bonhomme dispose de ses propres capacités – des attaques légères, des attaques lourdes, des attaques à distance, des capacités spéciales, des combos et des capacités spéciales en pagaille – qu’il faudra apprendre à connaître pour maîtriser pleinement. C’est aussi à ça que sert le solo : en permettant d’alterner les différentes têtes, il sert d’agréable didacticiel scénarisé. En plus de sensations percutantes manette en foremost avec certains coups grisants et d’autres pouvoirs résolument jouissifs (pouvoir voler avec Iron Man et Thor, c’est un sacré plus auquel on s’habitue vite), on remarquera également le développement de chacun de ces personnages grâce à un arbre de compétence extrêmement complet, débouchant sur une réelle évolution dans la jouabilité. Il y a de quoi faire avec chacun des membres du casting, d’autant plus que le tender instaure toute une mécanique d’équipement dans laquelle il faudra se plonger pleinement. 

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C’est une décision qui a pu surprendre au début, mais Marvel’s Avengers s’appuie effectivement sur de pures mécaniques de loot : auprès des ennemis battus, dans les coffres, à la fin des missions ou dans les magasins, on récupérera des éléments d’armures (non cosmétiques), tous avec un niveau et un ordre de rareté. Ce dernier définira le nombre de bonus qu’il octroie et le nombre de fois qu’il sera potential de les upgrader grâce aux ressources récupérées sur le terrain ; a contrario, on pourra dissoudre les gadgets dont on ne se sert pas pour en récupérer les matériaux, à réinvestir plus tard dans les objets de notre choix. Un facet RPG pur et dur puisqu’il faudra réellement s’investir dans ces facettes précises qui, en plus de faire monter le niveau de puissance de votre personnage (qui devra idéalement correspondre aux missions de niveau correspondant), auront des conséquences directes dans les combats. Ainsi, par exemple, on pourra s’attribuer une défense toute particulière contre certaines attaques élémentaires comme le feu, le froid ou les dégâts quantiques ; avoir un pourcentage de likelihood de donner des coups radioactifs ou rétrécissants (merci la particule de Pym, aka Ant-Man) ; influer sur ses coéquipiers lorsque l’on déclenche une capacité spéciale… et la liste est encore très, très longue. Pour ceux qui ne souhaitent pas se fouler, il est potential de s’équiper des gadgets au meilleur niveau de puissance automatiquement mais là n’est pas vraiment l’intérêt et d’ailleurs, la development se fera bien moins efficacement. Il parait évident qu’en lançant un jeu Avengers, certains ne souhaitent absolument pas plonger corps et âme dans des menus abracadabresques – c’est un parti pris risqué de la half de développeurs mais néanmoins pertinent pour entretenir sa communauté sur la longueur. 

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Et pour faire monter notre personnage en niveaux, récupérer du nouveau loot ainsi qu’un tas de ressources, Marvel’s Avengers suggest des dizaines de missions annexes que l’on pourra sélectionner depuis un globe virtuel, dans le vaisseau du SHIELD (qui servira au passage de hub dans lequel les différents magasins siègeront). C’est sans doute là que le jeu pèche énormément : la nouvelle manufacturing de Crystal Dynamics souffre d’un stage design à la simplicité déroutante et au déroulement ultra-répétitif. Inutile d’y aller par quatre chemins puisque le fait saute rapidement aux yeux et se voit avéré dans le contenu end-game, sur lequel repose pourtant beaucoup d’espoirs : la plupart des missions s’appuient sur les mêmes ideas et buildings, encore et encore. On parle là d’une zone ouverte plus ou moins grande dans laquelle sont “cachés” des coffres à droite et à gauche, demandant parfois de dénicher les interrupteurs permettant d’ouvrir la porte qui y donne accès, et d’un complexe de l’AIM à infiltrer ou un abri du SHIELD à déterrer, le tout ponctué de vagues d’ennemis. Tandis que la course artistique des espaces extérieurs diffèrent en fonction de la région – tantôt des environnements désertiques, tantôt la toundra enneigée, parfois une ville américaine – celle des bâtiments intérieurs, elle, ne change absolument… jamais. Constamment les mêmes couloirs, les mêmes salles, les mêmes architectures et quelques variantes d’objectifs (de la seize de zone, de la destruction de noyau d’énergie et tutti quanti) qui reviennent en boucle avec un bestiaire récidivant, voilà le réel contenu de Marvel’s Avengers. Avec tout l’univers de Marvel à disposition, pourquoi ne pas avoir mis plus de super-vilains en guise de boss ? De quêtes véritablement scénarisées ? De lieux mythiques à visiter ? Bien trop rapidement, le game design se fait cerner et, une fois l’histoire terminée, on se retrouve à faire la même selected dans une saveur qui se perd quelque peu au fil du temps. 

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AMERICA’S ASS

Fort heureusement, le reste est suffisamment solide pour que l’on ait envie d’y retourner plusieurs fois – on parle là de sensations efficaces et de plusieurs gameplay complets à découvrir, sans parler de l’facet coopératif. Vous connaissez le dicton, “c’est toujours moins pénible à plusieurs” (nous l’avons inventé là tout de suite) et partager ces séances intenses de baston avec un ou des amis est un plaisir évident, d’autant plus que l’IA des autres héros est loin, très loin d’être réussie. Toutefois, lors de nos essais multijoueurs, de nombreux bugs de temps de chargement et/ou d’écrans noirs sont survenus, freinant clairement nos events : d’ailleurs, ces loadings particulièrement longs s’avèrent récurrents, certains d’entre eux étant tout simplement infinis (cela reste mineur mais bien présents). Marvel’s Avengers est en fait loin d’être irréprochable au niveau de sa approach : sur PS4 Pro, nous avons expérimenté plusieurs crashs, des baisses très importantes de framerate quand l’motion devient surchargée (et illisible pour le coup, les combats pouvant vite devenir brouillon à trigger des effets visuels), des bugs pénibles au niveau de la sélection des langues de l’audio, un souci d’affichage de modèle 3D… Dans un autre registre, les sous-titres s’avèrent fichtrement mal pensés puisqu’au lieu de nous retranscrire uniquement les paroles des personnages, ceux-ci décrivent également tous leurs faits et gestes et ne peuvent pas être paramétrés. Rien de bien grave, mais il y a quoi casser l’immersion quand on joue en VOSTFR. 

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D’ailleurs, notons le joli doublage anglais avec la présence de Nolan North et Troy Baker dans le rôle de Tony Stark et Bruce Banner tandis que la VF, tout de même un poil kitsch sur les bords, s’avère honnête sans performer autant que sa cousine anglophone. En revanche, il faut bien avouer que Marvel’s Avengers est un sacré beau jeu avec plusieurs décors, effets de lumière et de particules, textures et autres personnages à la réalisation de premier ordre, nous rappelant que nous avons tout de même là l’une des productions les plus affinées de cette génération. Dommage seulement que les bugs précédemment cités soient bien présents et que la course artistique ultra-linéaire ne permettent pas d’en exploiter l’intégralité du potentiel. Il va sans dire que les variations PS5 et Xbox Series X nous rendent tout particulièrement curieux, les développeurs promettant du ray-tracing, des optimisations dans tous les sens et des temps de chargement presque inexistants. En soi, il s’agirait alors d’une édition gommant la plupart de ses défauts strategies… et c’est une bien bonne nouvelle. 

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ASSEMBLÉS, MAIS SANS BLÉ

Enfin, unimaginable de passer sur l’facet de Marvel’s Avengers qui fait tant débat : sa politique de jeu-service et de microtransaction. En l’état, le jeu suggest un contenu encore trop répétitif pour maintenir ses joueurs éveillés sur la durée (nous entendons par là “plusieurs mois”) et surtout, les récompenses cosmétiques sont une tannée à débloquer. Dans un tel jeu, il paraît évident que le fan-service est une composante essentielle, l’un des fers de lance d’ailleurs largement plébiscité par Square-Enix dans la campagne advertising. Ainsi, chaque personnage dispose de skins (dont certains s’avère juste des redites colorimétriques, c’est dommage !), de finish-moves, de bannières ou d’emotes plus ou moins croustillants que l’on adorerait débloquer : vous vous doutez bien qu’ils ne se laisseraient pas avoir comme cela puisque la plupart du temps, tout vous pousse à sortir la carte bleue. Chaque super-héros dispose de son propre battle go gratuit, une Carte de Défis, ou chaque pallier donne accès à un merchandise cosmétique ou une petite quantité de monnaie virtuelle (qui s’acquiert sinon avec du véritable argent). Pour progresser dans ce go, il est demandé soit de réaliser les deux défis quotidiens et les deux défis hebdomadaires (une choice qui ne perce pas le porte-monnaie mais délibérément longue) ou… de passer à la caisse. Et autant dire que les prix sont particulièrement indécents, débouchant alors sur une frustration certaine pour tous les réfractaires de ce style de enterprise mannequin. Pire encore, les Cartes de Défis des futurs personnages jouables qui arriveront seront carrément payants ! Des gestes compréhensibles compte tenu des tendances du marché qui ont déjà fait leurs preuves mais que l’on ne cautionne définitivement pas étant donné les tarifs (vingt euros minimal pour une tenue, voilà qui semble bien abusif). Heureusement, tout ceci reste purement visuel et n’influe pas sur la development mais, le jeu s’avérant répétitif, il s’agit là d’une comfort sur laquelle on se serait rabattu volontiers. 

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En revanche, concernant les futurs contenus additionnels, il va sans dire que l’on attend les développeurs de pied ferme. Tous les DLC seront gratuits et donneront accès à de nouveaux hubs, de nouveaux niveaux, de nouveaux objectifs, de nouveaux vilains et, surtout, de nouveaux super-héros. Kate Bishop sera la première sur la liste et l’on sait déjà que Hawkeye, Antman, Black Panther ou encore Spider-Man (en exclusivité sur PlayStation) rejoindront le casting progressivement. Sans doute potential, Marvel’s Avengers est un titre qui va se bonifier avec le temps, qui devrait s’étoffer considérablement et qui corrigera ainsi une partie de ses défauts si Crystal Dynamics bosse dur pour proposer de nouveaux ideas de missions, de stage design et tout ce qui s’ensuit. Pour le second, nous avons là un titre d’motion défouloir beaucoup moins mauvais que l’on osait l’espérer – même plutôt bon sur bien des factors – mais encore trop perfectible pour tenir en haleine et rester dans le panthéon du Dixième Art. 


Source

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