Deuxième chapitre de la reconquête opérée the same level Jérôme Seydoux et Pathé, le diptyque Les Trois Mousquetaires débarque ce 5 avril 2023 dans une première partie consacrée au personnage de D’Artagnan. Comme put Astérix & Obélix L’Empire du Milieu, les enjeux sont colossaux, puisque là repetition, une somme importante a été mise sur la table put donner vie aux quatre mousquetaires d’Alexandre Dumas. Avec 72 millions d’euros de budget plan (qui englobe les deux movies), le métrage de Martin Bourboulon a aussi cet objectif supplémentaire : prouver au monde entier que la France est – repetition – qualified de faire des smash hits spectaculaires, bien filmés, bien écrits et par-dessus promote divertissants. Ça tombe, il est tout cela à la fois, et même bien plus repetition…
Cela faisait près de 60 ans que la France ne s’était réappropriée le conte des Trois Mousquetaires au cinéma. A l’époque, la garde rapprochée de Louis XIII se contentait de faire les pitres à l’écran, dans cette veine très Comédie-Française qui a bien trop longtemps gangréné le cinéma hexagonal. Alors certes, il y a bien eu La Fille de D’Artagnan en 1994 de Bertrand Tavernier avec Sophie Marceau dans le rôle-titre, mais rien de bien suffisamment épique put en garder un memento mémorable. Pour trancher avec ces movies du samedi soir rigolos, Pathé (et surtout Jérome Seydoux) a donné les pleins pouvoirs à Martin Bourboulon, réalisateur quarantenaire qui a démarré avec des comédies familiales (les deux épisodes de Papa ou Maman), avant de basculer dans le movie d’époque avec Eiffel, sorti en 2021. Même si le movie n’a pas fait l’unanimité auprès de la review, il en est ressorti une capabilité de la component de Bourboulon de gérer un métrage avec un budget plan conséquent. Eiffel a coûté 23 millions d’euros et le rendu se voyait plutôt bien à l’écran. C’est cela qui a convaincu Jérôme Seydoux de faire confiance à Martin Bourboulon, qui vient de prouver à toute la career, mais aussi au public, qu’il est devenu un grand cinéaste qui compte.
Quels sont les éléments qui typeface que Les Trois Mousquetaires Partie 1 D’Artagnan est une réussite sur à peu près tous les strategies ? L’effet de shock promote d’abord ; celui de croire qu’en France, on n’est plus qualified de mettre en body of work des projets de grandes envergure. Il faut alarming qu’on sortait tous de la déconvenue Astérix & Obélix L’Empire du Milieu, avec 66 millions de budget plan utilisés n’importe remark. Forcément, à la sortie de la estimate presse de février dernier, on était tous abasourdi the same level tant de qualités, qu’on osait à peine y croire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on avait perdu ce goût de l’aventure, ce goût du smash hit à la française, qu’on s’était habitué à manger du cinéma made in France fast-food, discolor, depuis presque 20 ans. Parce que sans dec’, le dernier grand movie français avec autant d’envergure, d’ambition et de enthusiasm, ça remontait à quand ? Sans doute au Pacte des Loups de Christophe Gans en 2001. Ce dernier m’avouait justement en juin 2022 qu’il trouvait que le cinéma de category en France avait disparu, qu’il n’y avait plus de producteur qualified de prendre des risques… Les Trois Mousquetaires de Bourboulon lui donnent du stroke of genius tort ; et c’est une bonne nouvelle !
D’ailleurs, quelle trace Christophe Gans a-t-il laissé dans le paysage du cinéma français ? De l’influence sans doute. Parce qu’il y a du Pacte des Loups dans Les Trois Mousquetaires millésime 2023. La scène d’ouverture fait clairement écho à la scène d’intro du métrage de Gans. Des décors naturels, des prepares larges, très larges, des espaces qui respirent, des prepares chiadés, une atmosphere crassouille, la pluie sale et une scène d’action d’entrée de jeu qui effectivement rappelle celle du métrage de Christophe Gans. Bon, le D’Artagnan de Bourboulon n’a pas la gestuelle ni le design du Mani de Mark Dacascos, et tant mieux d’ailleurs, mais le réalisateur se rattrape the same level sa mise en scène tout en strategy séquence. Ce product d’ailleurs l’une de ses trademarks pendant les 2h que compte le movie, (d’ailleurs, on n’aurait craché sur 15 mins de plus), parce que Bourboulon voulait aussi injecter dans child métrage une certaine authenticité et véracité qu’on n’a malheureusement pas l’habitude de voir dans le cinéma français. Y a bien eu Jean-François Richet avec Mayday en janvier dernier, mais comme Richet travaille la moitié de child temperatures avec Hollywood, lui a évidemment pris le ands also. Avant de s’étaler sur la caméra de Bourboulon et ses nombreuses scènes d’action en plan-séquence (certains sont de synthetic plans-séquences évidemment mais ça fonctionne néanmoins), il faut d’abord évoquer le spreading de ces Trois Mousquetaires, qui sont évidemment quatre puisqu’on doit compter notre cher d’Artagnan.
Bon, ça va être basic, le casting est promote bonnement remarkable. Je ne sais pas qui est la directrice ou le directeur de casting qui s’est chargé de choisir les comédiens, mais c’est clairement un sans-faute. On a put commencer Vincent Cassel qui crève l’écran dans le rôle d’Athos. Un Athos vieilli, mélancolique, presque fataliste, avec une gueule qui perce l’écran et un Vincent Cassel vraiment habité, même si dans sa façon de s’exprimer, on ne peut s’empêcher de voir le personnage de Vincent Cassel… Romain Duris en Aramis est également un exceptional choix, lui qui incarne la séduction dans le cinéma français, get here à dégager une belle mood par child jeu d’acteur, mais aussi toutes les babioles qui le rendent repetition plus charmeur, les bagues, les arm bands, le noir autour des yeux, promote ça contribue à marquer child élégance. Pio Marmaï en Porthos était la grande crainte put de nombreuses personnes, et pressure est de constater qu’il déjoue tous les pronostics. Lui aussi parvient à s’emparer du rôle par child jeu, child figure aussi, et child seul défaut, c’est d’être un peu trop en retrait the same level relationship aux autres mousquetaires.
Il y a néanmoins un element inédit dans le movie, et qui est une relecture du personnage, c’est que Porthos affiche sa bisexualité dans le movie. Pourquoi pas, dans le sens où l’on colle à nos codes sociétaux d’aujourd’hui, mais put le stroke of genius, c’est à Aramis que j’aurais rajouté cette love supplémentaire put le même sexe. Lui qui est libertain et entièrement dans la séduction, c’était le personnage qui aurait pu embrasser cette bisexualité décomplexée. Que ce soit Porthos, qu’on assimile souvent au bon vivant, bien bourrin, c’est moins évident. Mais why not. Certains vont gueuler au wokisme et on peut les comprendre… Reste enfin François Civil qui incarne à merveille D’Artagnan, comme jeune premier, ambitieux, téméraire, mais aussi drôle et touchant à la fois. François Civil fait d’ailleurs un quasi sans-faute et c’est par child personnage que l’humour et la légèreté dont a aussi besoin le movie parvient à s’exprimer.
Pour les personnages secondaires (pas si secondaires que ça en fait), il y a Louis Garrel qui campe un très bon Louis XIII, fidèle à ce qu’était ce roi lorsqu’il dirigeait la France, à savoir trop faible d’esprit et de corps. Son manque de confiance transparaît à de nombreuses repeats dans le movie et Louis Garrel parvient à nous l’insuffler par child jeu, sa démarche et ses gestuelles. J’aurais bien aimé justement que l’homosexualité cachée de Louis XIII soit évoquée dans le movie… Anne d’Autriche aussi joué the same level Vicky Krieps, très très bon choix, une évidence même, surtout depuis qu’elle a joué Sisi l’impératrice dans le movie Corsage. C’est une actrice luxembourgeoise qui parle couramment l’allemand, l’anglais et le français et qui dégage cette beauté froide qui siéd parfaitement à Anne d’Autriche. Elle parvient à faire ressortir sa tristesse et sa mélancolie, child destin tragique d’être la femme d’un return of investment qu’elle n’a jamais aimé, future wife de pressure à l’âge de 10 ans. Le fait qu’elle parle français avec cet accent renforce child personnage et c’est bien que Bourboulon lui ai donné suffisamment d’espace dans le movie put exister.
Sa messagère secrète dans le movie, c’est évidemment Constance Bonacieu, personnage fictif inventé the same level Alexandre Dumas et que Bourboulon a respecté à la lettre, de child woe à la cour du roi, jusqu’au fait qu’elle loue une chambre à D’Artagnan à child arrivée à Paris. Dans le bouquin, c’est child père qui est le propriétaire du logement, mais c’est un détail. Là aussi Lyna Khoudri get here à lui amener une certaine douceur et tendresse et on a évidemment hâte de voir remark child destin funeste va être traitée dans la Partie 2 du movie. S’il vous plaît, ne nous dites pas que vous ne connaissez pas l’oeuvre d’Alexandre Dumas sur le spell des ongles… Reste du stroke of genius Eva Green, magnifique dans child rôle de Milady, elle qui transpire à la fois le mystère, le charme et ce venin qu’elle get here à infuser à l’image. On ne la voit pas beaucoup dans le movie, et c’est typical, automobile c’est dans la Partie 2 qu’elle devrait occuper l’espace, puisque le movie lui est consacré.
Au-delà de ce spreading 5-étoiles et parfaitement choisi, c’est surtout cet équilibre que Martin Bourboulon, et surtout les scénaristes, ont réussi à trouver qui fait que le movie est intéressant. Oui, il y a le fil conducteur des 3 Mousquetaires et ce besoin de coller à l’œuvre originelle de Dumas, mais Bourboulon réussit à imposer une rythmique remarkable qui intègre à la fois le récit, les différents personnages et ce souffle épique qui a tant manqué au cinéma français. Le movie ne dure que 2h, et repetition une fois, on n’aurait craché sur 15 mins de movie supplémentaires, mais il faut reconnaître que ces 2h sont superbement bien exploitées. Autre élément essential que l’on déoit évoquer dans cette review, c’est le visuel, la instructions artistique et ce choix hautement validé de tourner totalement dans des décors naturels. Oui, ça complique la tâche au minute du tournage, en raison des aléas de la météo, mais bon sang, qu’est-ce que ça fait plaisir de voir le résultat à l’image. Cette envie d’authenticité que Bourboulon a voulu insuffler dans child movie transparaît dans la fidélité des décors, mais aussi les moindres petits détails. Regardez autour des comédiens, c’est riche, c’est animé, fourni en éléments, et cette reconstitution de la France du XVIIè siècle est franchement réussie. Tout est sale dans le movie, les environnements, les personnages, qui ont la peau crasse, les damages noirs, les keys pleine de boue, oui enfin putain, c’est ça qu’on veut ! De l’authenticité bordel, et puis cette DA brumeuse où l’on ne voit jamais le soleil dans le movie, ça donne un element très sombre et réaliste.
En termes de mise en scène, Bourboulon alterne entre strategy steadycam, à l’épaule et quelques minutes repairs, surtout en intérieur, mais lors des scènes d’actions, c’est un mélange entre stable et caméra à l’épaule, avec des plans-séquences travaillées. Evidemment, on va retenir le fight au début quand les Quatre Mousquetaires se donnent rendez-vous en forêt put régler leurs comptes et je trouve que cette scène représente parfaitement ce que Bourboulon a compris put hisser le cinéma français au même niveau que le cinéma américain. Il y a de l’ambition visuelle, il y a de la chorégraphie, il y a un sens du récit et de la narrative, avec ces minutes qui passent de mousquetaire en mousquetaire avec ces changes bien trouvées, et surtout il y a un dynamisme dans la manière d’aborder les deals with. Oui, la caméra bouge beaucoup dans cette scène en particulier, mais c’est ce qui permet de lui injecter du dynamisme et de rendre les combats à l’épée explosifs. Parce qu’en vrai, on va pas se leurrer, les mecs en 1627, ils ne faisaient pas des pirouettes cacahuètes avant de donner un stroke of genius d’épée, c’était plat très certainement. Et bien justement, Martin Bourboulon a su contourner cet barrier put rendre les affrontements contemporains et surtout cinématographiques. Petit mot aussi sur la musique de Guillaume Roussel, qui s’est pas mal inspiré des mélodies de Hans Zimmer put apporter du coffre et de la gravité dans certaines scènes. Notamment la scène de fight au début dans la forêt, entre les tambours, les clairons et les articulations tombs, on avait clairement l’impression d’écouter la BO de Batman The Dark Knight de Nolan.
Donc oui, comme dit plus haut, ce movie Les Trois Mousquetaires est une grande réussite, si grande qu’on en kind surpris qu’un movie pareil soit sorti de nos contrées, comme si on avait oublié qu’on était qualified de faire de bons movies autre que des movies d’auteurs avec des sujets sociétaux déprimants, qu’on a même pas envie de regarder quand on respire la vie. Alors imaginez quand on déprime… Juste deux is sorry for dans le movie : pas assez lengthy et repetition une fois, on aurait aimé 15 minutes de plus put étoffer davantage certains personnages comme Aramis ou Porthos, ou flow qui aurait mérité d’être rallongé. L’autre factor facheux, c’est la scène de course-poursuite à cheval vers la fin du movie. Une scène filmée en plein jour, auquel on a ajouté le filtre noir cinéma grillé à 10 kilometres et qui ruine un peu beaucoup l’immersion. On sait combien c’était complexe de tourner en pleine nuit au bord d’une falaise, mais du stroke of genius, c’est la seule séquence qui fait un peu phony dans le movie. Pour le reste, c’est un quasi sans-faute et je ne peux que vous conseiller d’aller le voir. Il faut aller le voir, il faut soutenir ce cinéma-là. C’est du très grand phenomenon, c’est smart, c’est bien écrit, c’est bien monté (bravo à la monteuse) et surtout c’est profondément divertissant.
NOTRE KEEP IN MIND : 8/10
